Ne pensez pas à une porte vert pomme. Vous êtes devant cette porte, vous la regardez attentivement. Elle n’est pas vert pomme, pas une seule trace de vert pomme, pas de bandes vert pomme, pas de dessins vert pomme, pas même un point vert pomme.
De quelle couleur avez-vous vu cette porte? Il y a fort à parier que votre réponse est : vert pomme.
En effet, notre cerveau ne perçoit pas la négation.
Avez-vous déjà remarqué que lorsque l’on dit à un enfant « Ne fais pas de bêtises », « Arrête de faire du bruit », « Ne pleure pas », c’est l’inverse qui se produit?
Quand je dis négation, vous pensez à ne…pas, ne…plus, ne… jamais…, aucun…ne, personne…ne mais elle se cache aussi dans des formulations avec des préfixes privatifs tels que im/in, a (im-possible, in-admissible, a-normal…), des termes comme oublier, arrêter, perdre… L’astuce pour reconnaître une négation est de supprimer le mot qu’on soupçonne être une négation. Si la phrase obtenue dit le contraire de ce que vous vouliez exprimer, il s’agit bien d’une négation.
Il en est de même pour vos objectifs. Lorsqu’une personne me donne un objectif à la forme négative, je la fais systématiquement reformuler à la forme affirmative. Par exemple, une personne qui dit ne plus vouloir d’insomnies peut reformuler en « Je veux me détendre », »Je veux être en forme dans la journée »… Le contraire de l’insomnie est propre à chacun. La question se posera alors de savoir si la suppression des insomnies permettra d’atteindre réellement l’objectif visé.
Et pour vous, « Je veux arrêter de fumer », ça donnerait quoi à la forme affirmative?