les compulsions alimentaires : un moyen d’éviter les relations amoureuses dépendantes?

Padlocked fridgequ’est-ce que l’hyperphagie boulimique (ou binge eating disorder)

C’est un trouble du comportement alimentaire, dont les critères sont répertoriés dans le DSM IV-R (« bible » des psychologues) :

1- survenue récurrente de crises de boulimie. Une crise de boulimie répond aux deux caractéristiques suivantes :

  • absorption, en une période de temps limitée, d’une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances
  • sentiment d’une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l’on mange ou la quantité que l’on mange)

2- les crises de boulimie sont associées à trois des caractéristiques suivantes (ou plus) :

  • manger beaucoup plus rapidement que la normale
  • manger jusqu’à éprouver une sensation pénible de distension abdominale
  • manger de grandes quantités de nourriture en l’absence d’une sensation physique de faim
  • manger seul parce que l’on est gêné de la quantité de nourriture que l’on absorbe
  • se sentir dégoûté de soi-même, déprimé ou très coupable après avoir trop mangé

3- le comportement boulimique est une source de souffrance marquée

4- le comportement boulimique survient, en moyenne, au moins 2 jours par semaine pendant 6 mois

5- le comportement boulimique n’est pas associé au recours régulier à des comportements compensatoires inappropriés (vomissements ou prise de purgatifs, jeûne, exercice physique excessif) et ne survient pas exclusivement au cours d’une anorexie mentale ou d’une boulimie

Les causes habituellement évoquées
  • Les régimes à répétition font qu’on est très frustré et un jour c’est le craquage avec perte de contrôle. Le stress peut conduire à des compulsions alimentaires. D’ailleurs quand on était enfant et qu’on n’allait pas bien, ne nous préparait-on pas notre plat préféré? Ne nous donnait-on pas un bonbon quand pour soulager nos petits bobos?
  • La nourriture sert aussi à combler l’ennui. Vous souvenez-vous de repas interminables où la seule chose à faire était de manger pour faire passer le temps?
  • Souvent évoquée la régression au stade oral, retrouver les sensations qu’on avait lors de la prise du sein où la fusion avec la mère était totale.
et si c’était une manière pour certains de sortir d’une relation amoureuse dépendante et/ou d’éviter de succomber de nouveau?
  • Un amant / une maîtresse sont toujours présents et ne déçoivent pas et paradoxalement on a l’impression de garder le contrôle
  • Selon Audibert (2008), dans L’incapacité d’être seul, l’enfant n’a de cesse de retrouver la fusion avec la mère. Un enfant doit bénéficier de moments « seul », où sa mère, tout en étant présente physiquement, le laisse éprouver son « être-seul ».  Parfois les parents sont trop présents et ne laissent pas une minute de répit à l’enfant ou au contraire trop absents et ne se soucient pas de lui quand il a besoin d’eux. Cet enfant, devenu adulte, ne supporte pas de se retrouver seul et cherche à combler le vide par une relation amoureuse dépendante et quand il se rend compte que les espoirs qu’ils fondait sur cette relation sont vains, il peut se tourner vers la nourriture avec le même excès se remplir en faisant le vide en se remplissant, de ne plus penser quand il se trouve face à lui-même.
  • On peut aussi tout simplement se servir du poids et de l’apparence physique modifiée comme armure, pour qu’on ne s’approche plus de nous, pour repousser les hommes / femmes, en refusant d’être séduisant
  • Une théorie de Rubin (Cannibalisme psychique et obésité, 1997) qui se vérifie dans la réalité : Certaines personnes obèses auraient un excès de poids car elles mangeraient pour 2, pour un autre qu’elles auraient incorporé inconsciemment afin de le garder vivant. Elles garderaient à l’intérieur d’elles un autre pour « lui éviter de disparaître ». Il peut s’agir d’une personne décédée ou de l’être aimé qui les a quittées. Et tant que le deuil n’aura pas été fait, il restera à l’intérieur d’elles.
un régime ne résoudra rien durablement

Il peut même aggraver les compulsions, en augmentant l’effet yo-yo dans le meilleur des cas ou en intensifiant la perte de contrôle dans le pire des cas.

Une thérapie efficace travaillera sur les causes :

  • le stress
  • les troubles de l’attachement
  • l’estime de soi
  • le deuil

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relations amoureuses dépendantes et échecs à répétition

Broken HeartJe reçois de plus en plus de personnes qui disent attirer toujours le même type d’hommes, reproduire les mêmes erreurs dans leurs relations amoureuses  et enchaîner les échecs amoureux, ce qui entraîne un mal-être profond et le deuil est un long chemin qui n’est pas terminé quand elles viennent me voir.

Je voulais donc vous apporter certaines réponses à partir de certaines lectures et de réflexions personnelles.

« que serais-je sans toi qu’un coeur au bois dormant? »

à partir du livre d’Aulagnier, L’incapacité d’être seul, 2008
L’amour, pour ne pas devenir passionnel, ne doit pas être asymétrique. La réciprocité « vient limiter la dépendance de l’amant vis-à-vis de l’aimé » (p. 172). Pour qu’une relation amoureuse soit équilibrée, il faut que l’un et l’autre soient également sources de plaisir, mais aussi potentiellement sources de souffrance. Il est nécessaire que chacun sente que l’autre peut mettre un terme à la relation. Certains évoquent des relations fades, qu’ils ne veulent pas, car justement ils savent que l’autre sera toujours là, qu’il les aime et que, quoi qu’il arrive, il ne les quittera pas, ce qui les pousse à fuir cette relation, à la séparation. Cela me fait penser à l’adage « Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis. » N’avez-vous jamais tenté l’indifférence, donc d’être une source potentielle de souffrance, pour attirer ou faire revenir l’autre ?
Chacun doit conserver d’autres sources de plaisir, faute de quoi l’autre deviendra un besoin nécessaire pour se sentir vivant et l’un ne pourra plus être source de souffrance potentielle, donc la relation sera déséquilibrée. Même si l’on est tenté par une relation fusionnelle – qui ne dure pas – exister sans l’autre est important : conserver ses passions, ses moments à soi…

« c’est moi que j’aime à travers vous »

à partir du livre de David, L’état amoureux, 1971
Narcisse, d’une beauté exceptionnelle, repousse les avances de la nymphe Echo qui lui jette une malédiction : en voyant son reflet dans une source, Narcisse en tombe amoureux et, ne pouvant se détacher de cette image, en meurt.
Tant qu’on ne s’aime pas, on cherche l’amour de l’autre et l’amour de nous-même dans son regard.
« Nous croyions aimer et il nous a été révélé que nous n’aimions qu’un reflet ; nous croyions aimer et nous n’aimions que nous-même déplacé » (p. 47).
Quand l’autre retire son amour, on ne peut plus s’aimer et l’on cherchera alors coûte que coûte à regagner l’amour de l’autre, quitte à changer sa personnalité, à devenir quelqu’un d’autre, à être ce que l’autre veut qu’on soit, pour pouvoir continuer à s’aimer et à exister.

« maman, ô maman »

On désire inconsciemment retrouver notre mère, notre père ou l’un de ses substituts tels qu’ils étaient ou tels qu’on aurait aimé qu’ils soient. Qu’on choisisse l’être aimé pour ses ressemblances avec l’amour originel ou pour ses différences avec lui, on le fait en référence avec notre mère, notre père ou l’un de ses substituts.
Certains cultivent même « l’amour platonique », sans relations sexuelles, ou avec des relations sexuelles insatisfaisantes car celles-ci sont ressenties comme incestueuses.

Nous pensons inconsciemment que l’autre est là pour soigner nos blessures, nos manques affectifs de l’enfance. Par exemple, si dans l’enfance notre mère n’a sans jamais eu de paroles positives à notre égard, nous a critiqués sans cesse et même parfois insultés, c’est ce qu’on appelle la blessure de l’humiliation. Nous ne pouvons pas nous aimer, nous manquons d’estime de soi et c’est souvent un terrain favorable aux relations amoureuses dépendantes.
Et tant que tout cela ne sera pas réglé, l’histoire se reproduira…

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au fil de la douleur…

douleur1Qu’est-ce que les douleurs chroniques?

Elles touchent environ 15% de la population française. Elles durent depuis au moins 3 mois. Contrairement aux douleurs aiguës, elles n’ont plus une fonction d’alarme pour signaler une maladie qu’il faut soigner. Elles sont variées : migraines, fibromyalgie, lombalgie, arthrose, polyarthrite, zona… Selon la définition de l’IASP (association internationale pour l’étude de la douleur), il s’agit d’une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel ou décrit en termes d’un tel dommage.

Ses différentes composantes

  • sensori-discriminative : capacité à localiser et décrire la douleur, son intensité, sa durée
  • affectivo-émotionnelle : ressenti de la douleur, anxiété, peur d’une maladie grave…
  • cognitive : mémorisation de douleurs antérieures qui font anticiper la nouvelle douleur…
  • comportementale : manifestations verbales et non verbales (plaintes, mimiques, postures, tendance à l’isolement…)

Ses conséquences

Ce n’est pas parce que les examens n’ont montré aucun signe physiologique que cette douleur n’existe pas. Elle peut être intense et avoir des conséquences importantes dans la vie personnelle, familiale ou professionnelle de la personne: troubles du sommeil, du comportement alimentaire, anxiété, dépression, désocialisation, dépendance aux substances chimiques… La douleur constitue un véritable cercle vicieux : douleur totale

Les bénéfices secondaires

Il s’agit d’avantages, inconscients, que l’on trouve à sa douleur. On n’a pas  intentionnellement mal pour profiter de ses bénéfices. Ils sont souvent présents et il est important d’en prendre conscience. Par exemple, la douleur empêche de se rendre au travail, de se rendre à un repas auquel on n’a pas envie d’aller. Pour les enfants, il peut s’agir d’attirer l’attention de leur mère qui n’a pas le temps de s’occuper d’eux…

De quelle manière puis-je vous accompagner?

On se sert généralement d’échelles pour évaluer la douleur, telles que celle-ci: echelle douleurL’objectif doit être réaliste. Si vous avez des pics douloureux à 10, vous pouvez viser 3 ou 4 dans un premier temps et ça change la vie. Je vous apprends à être autonome, pour gérer seuls les pics douloureux. Parmi les outils dont je dispose, l’hypnose ericksonienne, la PNL, mais aussi  la cohérence cardiaque.

07 50 87 33 67

euh… stress? dis, stress…

stress, hypnose

stress, hypnose

C’est Selye qui a inventé le mot stress dans les années 30. En mécanique, il désigne une interaction entre une force et la résistance du matériau. C’est donc la lutte entre un individu et des événements.

Même si nous connaissons le stress dans sa forme négative, n’oublions pas que la langue anglaise différencie 2 formes de stress :

  • l’eustress : le stress positif, qui nous fait avancer
  • le distress : le stress négatif que nous allons évoquer ici

NB : Un événement positif (tel qu’un mariage, une naissance…) peut provoquer du stress négatif.

Avez-vous remarqué que certains tombent systématiquement malades dans des périodes où ils ne peuvent pas se l’autoriser? Ceci est dû au stress qu’on n’arrive pas à gérer.

Dans les années 40, Wolff a pu observer ce qui se passait dans l’estomac d’un sujet dénommé Tom grâce à une ouverture pratiquée dans son estomac pour lui permettre de se nourrir suite à un accident. A chaque réaction émotionnelle négative, les muscles de son estomac se contractaient et de l’acide chlorhydrique était produit, ce qui permet la formation de certains ulcères.

On connaît aujourd’hui les conséquences du stress sur la santé :

  • troubles digestifs (ulcères, nausées, diarrhée, constipation…)
  • douleurs (mal de dos, maux de tête, migraines…)
  • troubles dermatologiques (eczéma, chute de cheveux…)
  • insomnies
  • troubles des voies respiratoires (rhumes, asthme…)

En situation de stress, les défenses immunitaires, qui permettent à l’organisme de lutter contre les microbes, diminuent. L’hypothalamus produit de l’ACTH (hormone adrénocorticotrope) qui supprime les réactions immunitaires.

Une expérimentation intéressante sur stress, système immunitaire et hypnose

En 1984, Jemmot et Locke constatent la baisse de sécrétion d’anticorps d’étudiants à la veille des examens. Ils répartissent leurs sujets d’étude, étudiants en médecine, en 2 groupes : un groupe qui pratiquera l’auto-hypnose et un groupe contrôle sans intervention particulière. Les 2 groupes auront une prise de sang avant et après, qui permettra de mesurer les lymphocytes T, jouant un rôle dans les réponses immunitaires. On assiste à une baisse de ces lymphocytes de 24 à 33 % dans le groupe contrôle et une augmentation de 2 à 8% dans le groupe ayant pratiqué l’auto-hypnose.

L’hypnose et l’auto-hypnose jouent donc un rôle important dans la prévention de certaines maladies.

N’hésitez pas à utiliser cette courte séance d’auto-hypnose sans modération :

Ces presque riens qui font presque tout

Certains ont des migraines ou d’autres troubles le week-end ou pendant les vacances, à un moment où a priori le stress a disparu.

Cela serait dû à un « rebond parasympathique » qui se produit pendant la période de calme qui suit le stress. Alors un conseil pour ces personnes en attendant de pratiquer l’hypnose : maintenir une activité durant ces périodes pour faire descendre le stress doucement.

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