« Ecouter […] exige un certain silence intérieur et une disponibilité à ce qui est ».
Paillé et Mucchielli
Un placebo est une substance ou un processus dénué d’effet thérapeutique. Il est utilisé en recherche avant la mise sur le marché d’un médicament.
2 groupes de sujets tirés au sort sont constitués :
Les sujets et les chercheurs ne savent pas qui reçoit le placebo et qui reçoit le médicament. C’est une recherche en double aveugle.
Si le médicament est efficace, il aura des effets que ne possède pas le placebo.
On évoque souvent l’effet placebo des thérapies alternatives. « C’est un charlatan. Ca a marché parce qu’il y croyait ».
On ne peut cependant pas qualifier les médecins de charlatans, et pourtant l’effet placebo se manifeste aussi en médecine.
Cet effet a été constaté à grande échelle lors de la seconde guerre mondiale. Beecher, médecin anesthésiste, à cours de morphine pour soulager les blessures des soldats, leur injecte de l’eau salée, qui s’avère être efficace pour 1/3 des soldats. De nombreuses autres études sur l’effet placebo dans le traitement de la douleur ont été menées depuis et on retrouve un effet placebo qui s’élève à 40%.
Le fait de croire en l’efficacité du traitement permet cet effet placebo. De même que la pensée peut provoquer des maux, elle peut les supprimer.
Notre pensée peut être comparée à un véritable « médecin intérieur ». Des effets physiologiques de l’effet placebo ont été mis en évidence.
Encore plus étonnant est l’effet placebo dans le cadre d’opérations chirurgicales. Les sujets ayant subi une fausse opération et ceux soumis à une opération pour supprimer des adhérences pelviennes obtiennent les mêmes résultats positifs.
Le point le plus important est l‘attitude du médecin. D’une part, un médecin qui prend en compte la globalité de la personne et pas seulement un organe favorisera le rapport, la confiance. Le patient aura confiance dans ce que le médecin lui prescrira. D’autre part, le médecin doit provoquer une attente en mettant en avant les effets bénéfiques du traitement. Les mots guérissent les maux.
On peut même aller plus loin : les croyances du médecin sont importantes dans l’effet placebo sur le patient. Le Dr Wolf qui suivait une personne atteinte d’asthme depuis 18 ans s’est procuré auprès d’un laboratoire un nouveau médicament réputé très efficace mais pas encore sur le marché. La guérison du patient a été instantanée. Soupçonnant un effet placebo, le médecin a demandé au même laboratoire la version placebo du médicament. Ce fut la rechute pour le patient. Faisant part de ces résultats au laboratoire, il apprit qu’il n’avait eu que des placebos. Des signes inconscients ont agi sur l’inconscient du patient…
La Pleine Conscience est un « état de conscience qui résulte du fait de porter son attention, intentionnellement, au moment présent, sans juger, sur l’expérience qui se déploie instant après instant » (Kabat-Zinn, 2003).
Dans notre société où l’on vit à 100 à l’heure, on ne prend plus le temps de profiter de l’instant présent. Et si vous prêtiez attention aux gestes quotidiens ? :
Testez votre aptitude spontanée à la pleine conscience :
La méditation est pratiquée depuis 2000 ans dans la philosophie bouddhiste. Elle a été introduite dans la psychologie scientifique dans les années 80 par le psychologue Jon Kabat-Zin et le psychiatre canadien Zindel Segal.
Elle se pratique en groupe, en 8 séances à raison d’1 séance par semaine. Entre chaque séance, de la pratique est demandée.
Elle n’est absolument pas spirituelle mais invite à observer et ressentir sa respiration, les différentes parties de son corps, les sons, les pensées…
La MBCT (Mindful Based Cognitive Therapy ou Thérapie cognitive basée sur la pleine conscience) est de plus en plus utilisée dans le domaine de la psychologie.
Est en baisse l’activité des aires du langage donc de la pensée :
source : Christophe André, « La Méditation de pleine Conscience », in Cerveau et psycho 41, 2010.
Parfois, alors que toutes les conditions sont réunies pour notre guérison, la thérapie n’a aucun effet. Souvent cela est dû à ce qu’on appelle les « bénéfices secondaires« . L’inconscient identifie des avantages au comportement que vous considérez consciemment comme indésirable et refuse de le modifier.
Prenons des exemples concrets :
Les bénéfices secondaires ne sont pas faciles à accepter car ils produisent de la culpabilité mais il faut bien comprendre qu’ils sont totalement inconscients.
Il est important
En PNL et encore plus en hypnose qui fait directement appel à l’inconscient, il existe des moyens rapides d’identifier ces bénéfices secondaires et de trouver comment les préserver en changeant de comportement.