C’est Selye qui a inventé le mot stress dans les années 30. En mécanique, il désigne une interaction entre une force et la résistance du matériau. C’est donc la lutte entre un individu et des événements.
Même si nous connaissons le stress dans sa forme négative, n’oublions pas que la langue anglaise différencie 2 formes de stress :
- l’eustress : le stress positif, qui nous fait avancer
- le distress : le stress négatif que nous allons évoquer ici
NB : Un événement positif (tel qu’un mariage, une naissance…) peut provoquer du stress négatif.
Avez-vous remarqué que certains tombent systématiquement malades dans des périodes où ils ne peuvent pas se l’autoriser? Ceci est dû au stress qu’on n’arrive pas à gérer.
Dans les années 40, Wolff a pu observer ce qui se passait dans l’estomac d’un sujet dénommé Tom grâce à une ouverture pratiquée dans son estomac pour lui permettre de se nourrir suite à un accident. A chaque réaction émotionnelle négative, les muscles de son estomac se contractaient et de l’acide chlorhydrique était produit, ce qui permet la formation de certains ulcères.
On connaît aujourd’hui les conséquences du stress sur la santé :
- troubles digestifs (ulcères, nausées, diarrhée, constipation…)
- douleurs (mal de dos, maux de tête, migraines…)
- troubles dermatologiques (eczéma, chute de cheveux…)
- insomnies
- troubles des voies respiratoires (rhumes, asthme…)
- …
En situation de stress, les défenses immunitaires, qui permettent à l’organisme de lutter contre les microbes, diminuent. L’hypothalamus produit de l’ACTH (hormone adrénocorticotrope) qui supprime les réactions immunitaires.
Une expérimentation intéressante sur stress, système immunitaire et hypnose
En 1984, Jemmot et Locke constatent la baisse de sécrétion d’anticorps d’étudiants à la veille des examens. Ils répartissent leurs sujets d’étude, étudiants en médecine, en 2 groupes : un groupe qui pratiquera l’auto-hypnose et un groupe contrôle sans intervention particulière. Les 2 groupes auront une prise de sang avant et après, qui permettra de mesurer les lymphocytes T, jouant un rôle dans les réponses immunitaires. On assiste à une baisse de ces lymphocytes de 24 à 33 % dans le groupe contrôle et une augmentation de 2 à 8% dans le groupe ayant pratiqué l’auto-hypnose.
L’hypnose et l’auto-hypnose jouent donc un rôle important dans la prévention de certaines maladies.
N’hésitez pas à utiliser cette courte séance d’auto-hypnose sans modération :
Ces presque riens qui font presque tout
Certains ont des migraines ou d’autres troubles le week-end ou pendant les vacances, à un moment où a priori le stress a disparu.
Cela serait dû à un « rebond parasympathique » qui se produit pendant la période de calme qui suit le stress. Alors un conseil pour ces personnes en attendant de pratiquer l’hypnose : maintenir une activité durant ces périodes pour faire descendre le stress doucement.